Batman begins
Batman
Begins est la sixième excursion en couleur du « caped crusader »
sur grand écran et, c'est une des meilleurs.
Oubliez Batman : The movie de 1966 ou le héros, armé de gadget
fanfaronesques ( le spray anti-requins est une trouvaille génialement drôle ),
flanqué d'un Robin assez idiot affrontait des méchants tout droit sortis
d'un opéra comique. L'effet ridicule était renforcé par des bulles de bd qui
apparaissait à l’écran lors des combats et dans lesquelles on pouvait lire des
ouach, pow, huch etc... En gros, ce Batman était un film comique qui assumait
pleinement son statut devenu depuis un must du kitch.
Mettez de coté Batman de Burton ( pour un temps seulement )
qui a redonné tout son panache et toute sa superbe a cette franchise de DC
Comics. Le film est assez proche de la bd de par son environnement ( un mélange
des années 50 pour les costumes et de l’univers gothique pour l'architecture ).
La vision de Burton donne un Bruce Wayne romantique qui une fois engoncé dans
son costume est réellement effrayant. C'est aussi une occasion or pour Jack
Nicholson de briller dans la peau du Jocker qui, s’il ne fait pas forcement
peur au premier regard nous effraye par sa démence. Le seul reproche a faire a
ce film est la motricité du « dark nite » : Bruce Wayne est assez pataud dans
son costume mais cella colle parfaitement a la situation puisque c'est non
seulement une rencontre pour Batman avec son public mais aussi la première fois
que Bruce Wayne enfile son costume rigide de la chauve souris. Ces quelques soucis
seront gommés dans les autres aventures du « nite crusader » mais on tient déjà
avec ce film un chef d’œuvre.
Burton
remets le couvert 3 ans après avec Batman Returns qui est
plutôt un film a la gloire des super méchants et ou le « caped crusader » fait
de la figuration. L’univers de ce nouveau volet n'est plus aussi sombre que le
premier Batman réalisé par Burton mais, il reste quand même bien glauque du
fait de la personnalité tordue des supers vilains.
Enterrons définitivement Les films de Joel Schumacher ( Batman Forever
et Batman & Robin ) qui ne sont pas digne de figurer ici.
Batman et ses acolytes pré pubères et leurs tétons moulés sur leurs costumes
auraient tout a fait trouvé leur place sur le char du Banana Café lors de la
Gay Pride mais certainement pas dans un film de super-héros.
Parlons maintenant de ce qui nous intéresse : Batman begins.
Le
réalisateur Christopher Nolan a décidé de nous faire découvrir la jeunesse et
la quête initiatique du jeune Bruce Wayne avant qu'il ne devienne l'homme
chauve souris. On suit son entraînement dans un coin reculé du monde avant
qu’il ne devienne le bras vengeur de Ghotham.
Ce n'est
qu'au bout de 40 minutes que l'on découvre le nouveau costume du Super héros et
c’est également l'occasion de redécouvrir la ville de Ghotam qui est toujours
un personnage a part entière. Elle n’est plus représenté comme une ville
gotique mais comme une mégalopole avec des quartiers mal famés empreintés à
Blade Runner ( d’après les dires de Christopher Nolan ).
La
première chose que l’on se dit quand on découvre Christian Bale dans la peau de
Bruce Wayne, c’est que l’acteur est vraiment une machine. Le type s'est quand
même enchaîné le film The machinist ou il pesait 40 kilos tout mouillé et
Batman ou il est sacrement costaud ( C'est surtout visible quand Alfred vient
le réveiller après sa première expédition punitive nocturne) et ensuite on se
dit qu'il est parfait pour le rôle du vengeur masqué.
Tient, parlons en des autres personnages : Michael Cain ( Alfred ) et Morgan Freeman
( Fox ) sont tous les deux impeccable et d'une sobriété magistrale. Cathy
Holmes elle, ne sert a rien ( comme toute les femmes dans les films de super
héros qui sont des univers machiste a mort ). Liam Neeson continue dans sa
lancé et incarne encore un mentor ( après Star Wars et Kingdom of Heaven )
ayant une grande responsabilité dans la transformation de Bruce. Gary Oldman
acteur génialissime s’il en est n’a pas assez de « screentime » pour qu'on
puisse en profiter et, je ne parle pas non plus de Ken Watanabe qui n’est la
que pour faire de la figuration.
Coté action, on est servi. A grand renfort d’équipement High tech ( dont Le
tumbler, un monstre boufeur de bitume qui sert de nouvelle Batmobile ) Batman
règle son compte a la vermine de Ghotham. Il leur tombe dessus comme une ombre
gigantesque et utilise les arts martiaux pour ne laisser que contusions et
membres cassés.
Le
réalisateur décide d'éviter l’utilisation de la 3D qui ne rends pas encore
parfaitement la notion de volume. Il préfère a cette technologie l’utilisation
de maquettes et de modèles reduits et la aussi, c'est trop bon, impossible de
faire la différence entre le tumbler en modèle réduit et son grand frère en
taille réelle.
Voila,
deux heures vingt de pur bonheur qui laisse un goût de frustration tant on
aurait aimé en avoir plus. Malgré quelques faux pas ( notamment la voix de
Batman ) le retour de Batman est une vrai réussite.
Viandox