Découvert en Europe par le grand public grâce à Shaolin
Soccer, Stephen Chow et ses kung-fu comedy font des émules dans les rangs
des cinéastes cantonais. Le dernier a s’engouffrer dans la brèche se nomme
Stephen Fung. Il utilise le terreau du polar pour planter son décor et nous
étonner avec sa réalisation inspirée.
QUI EST STEPHEN FUNG ?
Stephen est un jeune homme de 31 ans a qui tout
sourit. Il cumule les activités comme d’autres cumulent les mandats. Tours a
tours mannequin, chanteur, acteur et réalisateur, il explose en tant qu’acteur
au cinéma en 1999 dans Gen X Cops au coté de Nicolas Tse. Depuis il ne quitte
plus les plateaux de cinéma en enchaînant jusqu'à 6 films par an. C’est donc
tout naturellement qu’en 2004, Stephen se tourne vers la réalisation.
Avec de sérieux acquis dans le domaine des arts martiaux, un
diplôme de graphisme obtenu aux états unis et un producteur répondant au nom de
Jackie Chan, Enter the Phoenix ne pouvait faire que des étincelles.
PROMESSES TENUES
L’histoire
que raconte le film de Stephen Fung est assez simple : Après la mort du parrain
d’une triade, un homme qui se fait passer pour son fils est ramené de Thaïlande
pour reprendre l’entreprise familiale. L’imposteur remplace en fait le vrai
fils du parrain parce qu’il est gay. Les ennuis arrivent quand le chef d’une
triade rivale décide d’éliminer le nouveau venu.
Si le
scénario paraît simpliste, c’est pour permettre à Fung de s’affranchir du fond
et de se concentrer sur la forme. La réalisation est fluide, inventive et
s’inspire du meilleur du cinéma asiatique et américain. Les amateurs de cinéma
reconnaîtront d’ailleurs quelques références au cinéma de John Woo et à celui
de Tarantino.
Le film n’appartient à aucun style en particulier. Fung
navigue entre la comédie qui cogne en dessous de la ceinture, le wire kung-fu
et le film de triade avec aisance. Les quelques fois ou j’ai regardé ma montre,
c’est à cause de l’humour cantonais que je ne comprends pas. Sinon, les
différents ingrédients du film se marient à merveille.
Pour un premier film,
le travail abattu est certes considérable. Mais Stephen Fung aurait peut être
dut se contenter de réaliser le film au lieu de vouloir multiplier les
casquettes. Avec L’armada de bons acteurs présents dans le film, il n’avait pas
besoin de se mettre lui-même en scène. Cela aurait vraiment permis d’éviter les
flottements au niveau du rythme du métrage. M’enfin, il faut voir ce film comme
un exercice de style concluant. Une passerelle vers le monde des réalisateurs
doués.
Viandox