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6 avril 2006

Initial D

affiche1

Après l’énorme succès populaire de la trilogie Infernal Affairs, le tandem Alan Mak et Andrew Lau revient derrière la caméra pour transposer le manga Initial D sur grand écran. Ils délaissent pour un temps l’univers du polar pour se consacrer à un film sur la course automobile. Pour Andrew Lau, ce n’est pas une première puisqu’il a déjà réalisé en 1999 un film dans la même veine répondant au nom de Legend of speed.

Initial D est un manga japonais sur les courses automobile de rue qui est devenu ultra populaire en Chine et, c’est donc tout à fait logique qu’il ait été adapté au cinéma. N’ayant jamais vu d’épisodes de l’animé, il me sera difficile de le comparer au film et, de toute façon ce n’est pas mon but.

Donc quand on parle de film sur les courses automobile, j’imagine un univers qui fait la part belle aux véhicules tunnés, a la vitesse, au rap et aux jeunes femmes dénudées. J’imagine un film qui serait comme un clip de rap d’une heure trente. Heureusement, le scénario est écrit assez intelligemment pour ne pas tomber dans les travers qui font de Fast and Furious de Rob Cohen un film gonflé a la testostérone complètement dénué de sens.

Ce n’est pas un héros sans peur et sans reproche que le film nous présente. C’est un jeune homme de 18 ans aux antipodes du bad guy bodybuildé qui se pose en défenseur de la veuve et de l’orphelin. Takumi Fujiwara est un antihéros ou plutôt un héros qui ne s’est pas encore découvert. C’est Jay Chow qui a la lourde tache d’incarner Takumi. Si on connaît l’éphèbe d’origine taiwanaise, c’est surtout pour sa voix qui fait craquer les midinettes asiatiques. Coté cinéma, le chanteur doit encore faire ses preuves puisque c'est ici son premier role. 

A l’instar de l’image qu’il renvoie dans ses clips, Jay joue ici un jeune homme timide et introverti. C’est un rôle qui lui va comme un gant. Le reste du casting est lui aussi impeccable a l’image du vétéran Anthony Wong ou de Jordan Chan. Le premier interprète Bunta père de Takumi, ancien coureur automobile tombé dans l’alcoolisme depuis la mort de sa femme. Et, le second est Kyouichi Sudou meilleur amis et accessoirement side kick comique de Takumi.

Le film se déroule presque exclusivement sur le mont Hakina au Japon. Ses virages tortueux, ses chicanes meurtrière et ses lignes droites font de ce spot un terrain idéal pour organiser des courses clandestines. Ici pas d’arrêt au stand pour le ravitaillement et pas de changement de pneus. Il n’y a de la place que pour la vitesse et les montées d’adrénaline provoquées par les accélérations des monstres bouffeurs de bitume. Takumi lui, empreinte cette route pour effectuer des livraisons quotidiennes de tofu pour son père. Pressé de rentrer chez lui, il dévale cette route qu’il connaît comme sa poche puisqu’il la pratique depuis l’age de 13 ans. C’est presque en somnolant qu’il conduit la vieille tofu mobile de son père. Un soir alors qu’il regagne ses pénates, il bat un des compétiteurs et, a partir de ce moment la, il devient une vraie légende du mont Hakina a tel point que des coureurs automobiles professionnels viennent de tous les coins du Japon pour le défier.

Le concept de base laisse rêveur : Takumi au volant de son antique Toyota Trueno AE86 affrontant des pilotes dont les voitures sont plus rapides et plus moderne. L’arme fatale de Takumi étant une voiture qu’il connaît aussi bien que la route parcourant le mont Hakina. Malheureusement, si le film peut séduire les adolescentes chinoise grâce aux charmes de Jay Chow, les fans de courses automobiles resterons sur leur faim. Pour filmer les bolides, Alan Mak et Andrew Lau sont aussi mal inspirés qu’un Gérard Pirès aux commandes du film Taxi. Alors que les courses devraient être aussi fulgurantes qu’un tour de Formule 1 de Burn Out sur Playstation, elles sont molles et mal filmées. A aucun moment on ne sent la tension entre les pilotes.

Viandox

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