Animal Factory
La vie d’Edward
Bunker se résume en une partie de Monopoly ou toutes les cartes chances portent
la mention : « Allez tout droit en prison sans passer par la case
départ. ». C’est à l’aube de ses 17 printemps que le jeune Ed est emprisonné
pour la première fois et cela durera près de 20 ans. De ses multiples séjours
dans les pénitenciers de Californie, Bunker en tirera plusieurs romans semi autobiographiques
dont « La bête contre le mur » qui sera adapté par Steve Bucemi pour
son premier long métrage sous le titre d’Animal Factory.
Le film est
assez fidèle au livre qui raconte l’incarcération de Ron Decker jeune homme
bourgeois de 21 ans « tombé » pour vente de drogue. Ron se trouve
rapidement un protecteur en la personne de Earl Copen, un dur qui connaît la
taule comme personne. Entre les deux hommes il n’existe que des rapports
amicaux et, leur complicité est telle qu’ils envisagent même de se faire la
belle tous les deux.
Bucemi s’entoure
d’une galerie d’acteurs confirmés pour cette plongée dans l’univers carcéral. C’est
un vrai régale de voir Willem Defoe endosser le rôle de Earl Copen tant il est
a contre emploi tout comme l’est Mikey Rourke en homosexuel qui rêve de finir
ses jours a Paris.
Le
réalisateur n’a pas eut à faire énormément de recherches sur l’univers
carcéral. Le roman de Bunker était suffisamment bien écrit pour que le film
reflète exactement ce qui se passe derrière les murs de cette prison. C’est tellement
réaliste que cela ne donne pas envie de se retrouver parmi ces « animaux ».
Viandox