Hard Candy
En voyant l’affiche
du film, on imagine que c’est encore un slasher ou des jeunes américains se
font courser puis assassiner par un tueur en série. En croyant cela on est bien
loin de la vérité. En fait le film est une version moderne du petit chaperon
rouge. Sauf que cette fois ci, la petite fille drapée de pourpre n’est pas en
danger. Tire la chevillette, le méchant loup souffrira !
Tout
commence par une rencontre sur le net. Elle a 14 ans et lui la trentaine. Hayley
pauvre petite chose fragile au visage d’ange et Jeff, photographe plein d’assurance
qui drague des mineurs pour les attirer dans sa tanière. Si le réalisateur
David Slade se joue de son spectateur. et entame son film comme la traque d’une
innocente proie par un pédophile, c’est pour le transformer ensuite en un huis
clos angoissant. Bientôt, les couleurs vives et les rires angéliques sont remplacés
par des cris de souffrance masculins et des couleurs ternes. La réalisation
inventive de Slade, l’utilisation quasi systématique de gros plans et la
justesse de la jeune Helen Page sont les éléments qui permettent au réalisateur
de garder le spectateur sous haute tension jusqu'à la fin du métrage.
Ceux qui
ont vu « Hard Candy », retourneront difficilement sur des sites de
rencontres comme Meetic ou Love Lycos de peur de subir le même sort que Jeff.
Viandox