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cinefan
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13 avril 2007

chute libre

chute_libre

Un homme apparemment sain d'esprit, abandonne son véhicule en plein embouteillage, et devient tout simplement fou furieux.

Avant de se lancer dans l’étude matématico-ésotérico-débile du numéro de Michael « Air » Jordan (le nombre 23) et de plomber la franchise Batman sur plusieurs générations, Joel Schumacher a réalisé quelques bon films. Dans cette liste, « Chute libre » trône sur la plus haute marche du podium.

Un pitch minimaliste, Une réalisation qui installe une atmosphère moite et pesante, un film qui tient sur les épaules d’un seul acteur. Quand on connaît bien l’œuvre du réalisateur d’origine suédoise, ça sonne comme un projet casse gueule. Mais voila Schumacher arrive à donner un vrai cachet à son film. Il brosse brillamment le portrait d’un américain moyen qui a perdu tous ses repaires. Pour incarner ce personnage, Michael Douglas est parfait. Psychotique et paumé comme « Travis Bickle » il traîne sa carcasse dans le Los Angeles déshumanisé.

Si « Chute libre » fait parti de la liste des bons films de Schumacher, il fait également parti de ses films dérangeant mettant en scène le pétage de plombs d’un « monsieur tout le monde ». Un sacré morceau de cinoche a classer au même rang que « taxi driver » et les « nerfs a vif »

Viandox

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Commentaires
M
On peut chier sur Schumie, on doit même parfois (8MM , Le Droit de Tuer ?, le sort fait au Batman). Mais présentement, sous des dehors nauséabonds, voire Bronsonesques (tendance Death Wishes), ce que l’on pourrait hâtivement prendre pour un acte purement Bushien (père alors !), un odieux couplet réactionnaire, un herpès idéologique (de plus avec Joel) fait film en somme, Chute Libre s’avère l'assez hypnotique radiographie d’une Amérique qui se largue peu à peu, sous couvert de ses droits et de son (gros) bon sens (relatif donc) de l’Équité et du Droit, encouragée par les idées véhiculées par ses dirigeants (D-Fens ne s’en prend jamais frontalement aux puissances de l’Etat, tout au plus suppute-t-il le Grand Complot un moment), et convaincue de ne point frayer avec les extrêmes les plus scandaleuses du spectre politico-philosophique de ce monde, se fait bras armé de la Justice, nettoyant la fange et massacrant les hérésies technocratiques de ce pays qui va à vaut-l'eau putain.<br /> Le leitmotiv, so SweetHomeAlabamesque, que Douglas n’est qu’un type qui veut rentrer chez lui pour qu’on lui foute la paix, alors qu’il n’y est pas désiré (rengaine du Viet-Nâm, n’est-ce pas Rambo ?) et qu’il traverse la lie d’une Amérique qui n’est pas la sienne (il ne se reconnaît ni dans les gangs latinos ni dans l’épouvantail marchand nazillon, alors que fétichisme pathologique en moins, il n’en est plus si loin) permet au titre de se dérouler avec force parabolique et réussite graphique. Et en faire sans doute le seul Schumacher potable à ce jour…
cinefan
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